LA RANDONUE

La randonnée c’est bien, la randonue c’est encore mieux
La randonue surfe sur la vague de la randonnée pédestre. Après des décennies de tout voiture, la marche est redécouverte comme activité de sport loisir, dans un cadre proche de la nature. (DavidLebreton, Eloge de la marche, janvier 2000)
Il y a 30 ans un marcheur isolé avec un sac à dos pouvait facilement être pris pour un vagabond ;
aujourd’hui les associations de marche connaissent un grand succès, les chemins de Compostelle sont surfréquentés, pour se lancer sur le GR20 il faut s’être inscrit et les places sont limitées.
La randonue va un peu plus loin et devient une expérience sensorielle totale. Alors il faut bien sûr que les conditions météorologiques s’y prêtent, températures supportables, peu de vent, mais avec
un peu d’habitude on peut retrouver des randonneurs nus dans le brouillard avec une température
bien fraîche, pour peu que le rythme de la marche soit soutenu. La randonue ajoute aux joies de la
marche en pleine nature celles d’une reconnexion profonde avec cette nature, le ressenti du
moindre souffle d’air, de la plus petite goutte d’eau tombée des arbres, de la caresse des feuillages.
Alors attention quand même aux ronces et aux orties mais le désagrément est moindre qu’on
pourrait imaginer. Attention aussi aux ardeurs du soleil, t-shirt et chapeau peuvent être nécessaires.
A-t-on le droit de randonner nu ? En théorie la nudité simple n’est plus répréhensible depuis 1994 et
ne doit pas être assimilé à de l’exhibition sexuelle. En pratique certaines décisions de justice
continuent à confondre nudité simple et exhibition sexuelle. De toutes façons, les randonneurs nus
ne cherchent en aucune façon à choquer et se couvrent au moins d’une jupette quand ils croisent
des marcheurs habillés. Le plus souvent ces rencontres inopinées se passent très bien, dans le
respect de chacun, avec parfois de beaux échanges à la clé. Jusque là les autorités de gendarmerie
ferment les yeux, ou disent le faire tant qu’ils ne reçoivent pas de plainte. Il y a débat autour de
l’intérêt de prévenir les gendarmes de l’existence de randonues sur leur territoire ou pas. En dehors
de la métropole, dans les territoires ultra-marins, il peut arriver que les réactions des autorités et de
la population soient plus vives.
Où pratiquer la randonue ? La préférence va à des chemins peu fréquentés avec une visibilité
suffisante, et dans des zones peu habitées. Les régions montagneuses se prêtent bien, mais aussi les
grandes plaines céréalières. C’est moins facile dans les régions de bocage avec un habitat très
dispersé mais globalement les chemins de randonnée ont tous des portions isolés. Après, le choix
d’un parcours pour emmener un petit groupe de randonueurs nécessite un travail sur carte pour
rechercher un parcours possible d’une distance prévue puis une reconnaissance sur place pour
évaluer en pratique l’intérêt et la faisabilité. La distance devra tenir compte des difficultés du
parcours et du dénivelé.
La fréquentation du parcours risque d’être plus importante si vous vous lancez sur les plus beaux
chemins de randonnée ou les plus connus ; il est conseillé alors d’éviter les périodes de vacances
scolaires, et puis on peut faire le choix d’avoir à remettre souvent la jupette, c’est très simple et
rapide à faire.
Qui peut faire de la randonue ? Aucune condition physique particulière n’est requise, il suffit
d’adapter le circuit aux possibilités de chacun. Il existe bien sûr des niveaux différents selon les
difficultés du parcours, le dénivelé, la distance à parcourir. Certains circuits vont jusqu’à requérir des notions d’escalade, on ne s’y aventurera pas sans préparation.
On a la chance maintenant d’avoir des prévisions météorologiques assez fiables, on évite en grande
partie les mauvaises surprises, en effet les conditions d’un même parcours peuvent être très
différentes d’un jour à l’autre.
La randonue est ouverte à tous, même aux personnes à mobilité réduite. Il suffira de s’organiser,
privilégier des parcours faciles, avec peu de dénivelé, une distance pas trop longue, et de disposer
d’un fauteuil tout terrain type joëlette ou équivalent. Le projet et ses contraintes doit être partagé
par toute l’équipe, mais les bénéfices en termes d’humanité valent largement les petits efforts à
fournir.
Quelles sont les associations qui proposent des randonues ? On en trouve dans beaucoup de régions
françaises :

  • En région parisienne, L’APNEL : https://www.apnel.fr et Vexinue : https://vexinue.fr
  • Dans l’ouest, l’ARNB : https://arnb.fr, et abold’rnat : https://www.aboldrnat.fr
  • En Rhône-Alpes, association RSVNat : https://rassemblements.randonaturiste.fr
    et les marcheurs nus du val de Roanne : https://mnvr.e-monsite.com/
  • En Provence, association des randonneurs nus de Provence :
    https://lesradonneursnusdeprovence.e-monsite.com/,
    et l’association naturiste phocéenne : https://naturistes-phoceens.com/
    En pratique la randonue se développe en France, surtout dans les zones où les conditions
    géographiques s’y prêtent le mieux. La randonue peut se décliner sur quantité de programmes,
    depuis la classique sortie à la journée jusqu’à des sorties plus longues, qu’elles soient itinérantes ou à
    partir d’un hébergement fixe permettant de profiter de plusieurs jours de marche consécutifs. On a
    même rencontré des randonneurs nus sur le chemin de Compostelle, les randonnées les plus longues
    sont envisageables.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *